Un pont, des anecdotes…
Fumier de cheval. Quand l’hiver approche, il faut veiller à protéger ses vieux mécanismes hydrauliques. Le procédé est ancestral. Les vérins du pont Colbert sont enduits de fumier de cheval pour éviter le gel. Une disposition qui reste, encore aujourd’hui, la plus efficace.
Un nom, des surnoms. Les années qui ont suivi sa construction en 1889, on l’a appelé le Pont Neuf. Un peu plus tard, il est devenu le Grand Pont. En 1924, il est officiellement baptisé Pont Colbert. Une identité pas toujours ancrée dans les usages. « Le plus souvent, on l’appelle le pont tournant, par distinction avec le pont levant, signale David Raillot, président des Polletais. Le pont Colbert est aussi le pont du Pollet. »
Style Eiffel. Certes le concepteur s’appelle Paul Alexandre. L’architecte s’est inspiré de très près des travaux du célèbre Gustave Eiffel. Le système de rivets du pont est en effet semblable à celui de la Tour Eiffel.
« J’ai eu les ponts ». Le pont Colbert fait partie de la vie des Polletais et des Dieppois. Au point que bien des retards sont tolérés. « Quand j’étais enfant, il m’arrivait d’être en retard à l’école, se souvient David Raillot. Je ne prenais jamais de savon. J’avais eu les ponts (sic). C’était courant. ».